Une série d’œuvres d’art vandalisée par des militants écologiques
La liste des musées européens victimes d’acte de vandalisme s’est récemment allongée. Dernièrement c’est « La Jeune fille à la perle » de Johannes Vermeer qui a été prise pour cible, au musée Mauritshuis de La Haye, au Pays-Bas.
Le jeudi 27 octobre, des militants écologistes portant des t-shirts du mouvement "Just Stop Oil" se sont attaqués au tableau du musée néerlandais. Deux personnes se sont rapprochées du tableau et une troisième a jeté dessus une substance inconnue, mais l'œuvre qui était heureusement protégée, n'a pas été endommagée.
BREEK - Meisje met de parel van Johannes Vermeer besmeurd in #Mauritshuis. pic.twitter.com/XzAZTOoBv9
— Steven Bakker (@Kolpen) October 27, 2022
Le même jour à Paris, c’est au musée d’Orsay que le passage à l’acte d’une activiste a été évité de justesse par les agents du musée parisien, qui avait récemment renforcer sa sécurité.
Une femme prévoyait de jeter de la soupe sur un premier tableau et de coller son visage sur un second. Elle était accompagnée par plusieurs personnes, venues filmer son acte afin de le diffuser sur les réseaux sociaux. Elle a été interceptée au moment où elle a dévoilé son tee-shit avec l'inscription « Just stop oil ».
Un agent de la sécurité l’a rapidement intercepté pour l'empêcher de s'approcher de l'Autoportrait à Saint-Rémy, l'œuvre de Vincent Van Gogh.
Le musée a porté plainte pour tentative de dégradations volontaires contre la militante, sans toutefois connaître son identité qui reste un mystère à l'heure actuelle.
Le précédent dimanche (23 octobre), au musée Barberini de Postdam en Allemagne, des militants écologistes s’en sont pris au tableau "Les Meules, de Claude Monet."
Deux militantes du groupe « Letzte Generation » se sont approchées du tableau impressionniste français afin de jeter de la purée sur cette œuvre estimée à environ 115 millions d’euros.
Une des militantes a ensuite expliqué son geste en clamant : « Nous sommes dans une catastrophe climatique. Et vous qui avez peur pour de la soupe à la tomate ou de la purée de pommes de terre sur un tableau, vous savez de quoi j’ai peur moi ? Je suis effrayée parce que la science nous dit que nous ne pourrons plus nourrir notre famille en 2050 », dévoile une vidéo publiée sur Twitter par le groupe militant.
Le tableau est protégé d’une vitre en verre, mais une restauratrice doit tout de même déterminer si le tableau n’a pas subi des dommages. Il se peut que de la purée se soit glissée sur le tableau entre le verre et le cadre.
We make this #Monet the stage and the public the audience.
— Letzte Generation (@AufstandLastGen) October 23, 2022
If it takes a painting – with #MashedPotatoes or #TomatoSoup thrown at it – to make society remember that the fossil fuel course is killing us all:
Then we'll give you #MashedPotatoes on a painting! pic.twitter.com/HBeZL69QTZ
Vendredi 14 octobre, à la National Gallery de Londres, deux jeunes femmes ont jeté sans le contenu de deux boîtes de soupe à la tomate sur l’un des tableaux les plus célèbres et admirés au monde, Les Tournesols (1888) de Van Gogh, avant de se coller les paumes de la main contre le mur.
Les deux jeunes femmes sont des militantes écologistes du mouvement « Just Stop Oil », qui exige l’arrêt immédiat de tout nouveau projet pétrolier ou gazier en Grande-Bretagne.
Les activistes perpétuent le mot d'ordre des militants britanniques à l'origine du mouvement « Just stop oil » : se faire entendre grâce à ces actes visant des œuvres d’art.